La détoxication hépatique
Le foie joue un rôle clé dans les processus métaboliques de neutralisation des toxines. Conservateurs, colorants alimentaires et exhausteurs de goût, polluants, antibiotiques alimentaires, pesticides, gaz de combustion mais aussi d’autres toxines d’origine organique.
La détoxication hépatique va neutraliser et éliminer ces toxines et toxiques.
Eléments de compréhension
On parle de détoxication hépatique, le terme detoxification correspond à l’équivalent anglais.
Toxine : déchets endogènes, ce sont des molécules issues de la dégradation cellulaire et du métabolisme qui peuvent, en grande quantité, empoisonner notre organisme. Elles sont naturelles et inévitables mais peuvent être drastiquement réduites avec les bonnes habitudes de vie pour limiter les déchets métaboliques.
Toxique : déchets exogènes, substances dangereuses, poisons que nous ingérons régulièrement et qui, à long terme, détruisent notre organisme et déclenchent des pathologies lourdes.
Le foie détoxifie en permanence. La question est la suivante : cette fonction est-elle toujours optimale ? Si non, peut-on améliorer les performances du foie dans cette fonction d’élimination des déchets présents dans notre organisme ?
Les mécanismes du foie font appel à des enzymes dont la performance dépend en grande partie de l’environnement dans lequel elles sont actionnées.
Cet environnement enzymatique est fortement modulable par notre alimentation.
La détoxication hépatique se déroule en trois étapes :
Phase I
Elle correspond à la détoxification des xénobiotiques (molécule étrangère à l’organisme). Des modifications chimiques permettent de modifier (en général diminuer) l’activité de ces molécules et donc leur toxicité.
Il arrive que ces réactions conduisent à des produits plus toxiques qu’au départ, ces cas de figure restent rares.
Un xénobiotique est une substance présente dans un organisme vivant mais qui lui est étrangère. Molécule polluante et parfois toxique à l’intérieur d’un organisme, les pesticides et les médicaments en sont deux cas typiques.
Phase II
Des modifications chimiques ou de condensations de molécules permettent de modifier (en général augmenter) la solubilité de ces molécules dans l’eau et donc leur excrétion (évacuation de l’organisme).
Il arrive que ces réactions conduisent à des composés moins solubles qu’au départ, mais ces réactions restent rares.
Phase III
Etape durant laquelle les substances devenues hydrosolubles (solubles dans l’eau) sont éliminées dans les urines.
Deux exemples connus
L’alcoolisme chronique perturbe les taux de certaines enzymes hépatiques et, de fait, le bon déroulement des deux phases de détoxification.
Par exemple, le taux de glutathion (enzyme transférase qui favorise la diffusion de certaines molécules dans le plasma) est profondément diminué chez le sujet alcoolique, ce qui affecte énormément la phase II de détoxification du paracétamol (à forte dose malgré tout).
Autre exemple, la fumée du tabac permet l’inhalation de carbures polycycliques comme le benzopyrène. Le benzopyrène subit une époxydation (l’une des nombreuses réactions chimiques appartenant à la phase I) dans le foie, qui aboutit à un produit plus cancérigène que le substrat.
Et le drainage dans tout ça ?
Le drainage consiste à éliminer par nos émonctoires (foie, reins, poumons, peau, côlon) les toxines et toxiques de notre organisme.
Une défaillance de ce drainage favorise un stockage de toxines et toxiques dans la graisse, le tissu conjonctif ou les articulations…
Notre organisme est soumis à de nombreux contaminants extérieurs :
Les médicaments
Les pesticides
Le tabac et l’alcool
Les conservateurs
Les colorants alimentaires
Les exhausteurs de goût
Les antibiotiques alimentaires
Les gaz de combustion
Notre organisme est également soumis à des contaminants internes :
Le cholestérol
Les hormones stéroïdes
Les radicaux libres
…
Signes révélateurs d’un foie dépassé par les événements :
Nausées avec manque d’appétit dès le matin
Langue pâteuse
Coup de fatigue après manger
Apparition de nausées en présence d’odeurs de parfum, de tabac…
Fatigue chronique
Maux de tête
Insomnies
Problèmes digestifs ou dermatologiques (peau terne, boutons…)
Quelques conseils !
Il est important de souligner que la liste proposée ici n'est pas exhaustive et que certaines personnes sont plus sensibles que d'autres à tels ou tels aliments.
Pour certains d'entre eux, la façon dont ils sont cuisinés (cuits ou crus, temps de cuisson, association...) est essentielle si l'on souhaite optimiser l'efficacité du produit.
De nombreux laboratoires proposent des solutions en phytothérapie notamment à base de Desmodium (plante originaire d'Afrique de l'Ouest, aux vertus hépato-protectrice).
Aliments à éviter :
Sucreries
Repas riches en graisse
Aliments transformés
Sel en trop grande quantité
Alcool
Aliments bons pour le foie :
Toute la famille des crucifères : choux, brocolis, navets, radis noir, cresson pour la stimulation du fonctionnement hépatique
L’artichaut : vertus stimulantes au niveau hépato-biliaire
Le pissenlit : action sur la synthèse de la bile et sur son évacuation
Le citron : effet bénéfique sur le fonctionnement hépatique
Le curcuma : stimulation de la phase 2 de la détoxication, rôle hépato-protecteur et contribue à la synthèse et à l’évacuation de la bile
Le curcuma est plus facilement assimilable à l’organisme lorsqu’il est associé à du poivre noir (1 dose de poivre pour 9 doses de curcuma) et à un peu de matière grasse.
Le romarin (miel de romarin) : rôle hépato-protecteur
La réglisse : action sur les deux phases de détoxication et rôle de protection du foie
L’avocat : rôle hépato-protecteur
L’ail : action sur les deux phases de détoxication
La betterave : action sur les deux phases de détoxication hépatique. On lui prête également un rôle important sur la protection cardio-vasculaire
Le pamplemousse : aide la détoxication hépatique en stimulant les deux phases du processus
Le thé vert : potentialise la détoxification hépatique
Les noix